Comment choisir une cigarette électronique et arrêter de fumer ?

Comment choisir une cigarette électronique et arrêter de fumer ?

La cigarette électronique est une aide au sevrage tabagique efficace et la dangerosité du tabac n’est plus à prouver.

Fumer provoque tout un tas de cancers, dont celui du poumon, ainsi que des maladies cardio-vasculaires. Pire, un fumeur sur deux va mourir de cette additiction, et ce n’est pas moins de 70 000 décès par an que l’on compte en France, un véitable fléau sanitaire.

La cigarette a longtemps eu le vent en poupe dans les médias, dans les films et fumer était tendance et à la mode au XXè siècle. Cette tendance s’est désormais inversée avec l’interdiction de fumer dans les lieux publics et l’augmentation du prix du tabac.

La cigarette électronique est devenue une alternative tangible pour arrêter de fumer avec une efficacité telle que plusieurs millions de vapoteurs l’utilisent en France malgré une forme de défiance de certains, voire une guerre ouverte avec les lobbies et l’Union Européenne pour tuer dans l’oeuf la plus grande révolution sanitaire de notre époque.

Le choix de la cigarette électronique

Alors vapoter, c’est bien joli, mais comment s’y mettre sans rechuter, et comment choisir le bon matériel ? La principale cause d’échec du vapotage est le mauvais choix de e-cigarette (ou le mauvais conseil) et le taux de nicotine inadapté.

Là où les boutiques spécialisées vont vous guider vers un modèle ou un autre et vous perdre avec tout un tas de considérations techniques, nous allons orienter votre choix avec une approche bien plus pragmatique de la chose.

Parmi les centaines de modèles, il vous faudra en effet trouver la cigarette électronique qui va définitivement vous sortir de l’enfer du tabac, et non acheter un joujou éphémère avec des paillettes et des couleurs cacahuètes assorties à votre plus beau vernis (ou votre cravate !).

D’ores et déjà, sachez qu’il n’y a pas de cigarette électronique universelle ou parfaite. Il y a autant de cigarettes électroniques que de fumeurs en réalité. Pour choisir une e-cigarette, nous verrons les critères importants qui vont déterminer vos besoins en matière de vapotage.

En répondant à ces questions, vous saurez déjà à quoi vous attendre en franchissant la porte d’entrée d’une boutique de cigarettes électroniques. Mais avant toutes choses, voyons ce qu’est cet objet intrigant au départ…

Qu’est-ce qu’une cigarette électronique ?

Une e-cigarette ou vapoteuse pour les intimes est constitué de la façon suivante :

Une batterie

C’est la source d’énergie et de courant : on trouve ces batteries sous forme tubulaire ou carrée (box). Plus sa taille est importante, plus elle a une capacité et une bonne autonomie.

Une batterie se recharge via un port micro-usb, alors qu’un mod (l’abréviation de cigarette électronique modifiée) fonctionne souvent avec des accus séparés. Il vous faudra donc un chargeur dans ce cas.

Un mod permet de régler une puissance (ou wattage) donc c’est un matériel plus versatile et polyvalent, là ou une simple batterie ne délivre que le courant de sortie indiqué par le fabricant.

S’il existe des batteries dites automatiques qui sont actionnées par simple aspiration de l’embout, la majorité d’entre elles s’activent par pression sur une bouton (ou switch) au moment d’aspirer. Le bouton a également une double fonction, puisque c’est en le pressant 3 ou 5 fois suivant les modèles que l’on verrouille ou éteint la cigarette électronique. Cette mise en veille sert à ce que l’appareil ne se déclenche pas tout seul dans une poche ou dans un sac notamment.

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L’atomiseur

Il est composé :

  • d’un réservoir (ou tank) généralement transparent (en PMMA ou en pyrex) pour voir le niveau de liquide
  • d’une résistance (ou mèche). C’est cette dernière qui chauffe quand l’électricité la traverse et qui transforme le eliquide en vapeur aux alentours de 70°C. Etant donné que l’on ne brûle rien contrairement à la Gauloise ou la Gitane, on va vaporiser le e-liquide.

Il existe plusieurs sortes d’atomiseurs puisque c’est le terme vraiment générique. Les débutants ou personnes ne souhaitant pas se compliquer la vie opteront pour un système clef en main, avec comme seule maintenance le remplissage du réservoir et le changement de la résistance toutes les deux à trois semaines, la durée moyenne pour un usage normal. C’est ce qu’on appelle un clearomiseur (ou clearomizer en anglais).

L’atomiseur reconstructible fonctionne comme le clearomiseur à la différence près qu’il faut fabriquer soi-même sa résistance. C’est moins intuitif au départ, il faudra avoir le coup de main, mais c’est sûrement plus économique à l’usage puisqu’une bobine de fil résistif (kanthal par exemple) et un pochon de coton vous dureront facilement plusieurs mois. Vous pourrez en outre adapter la sensation que vous voulez et le volume de vapeur. Généralement, si le montage est bien réalisé et l’atomiseur de bonne qualité, la restitution des saveurs sera un ton au-dessus de celle délivrée par un simple clearomiseur.

Le e-liquide

C’est le carburant et le consommable. Il existe nicotiné ou sans nicotine, et il donne le goût à la vapeur que vous inhalez.  Il est possible d’acheter ce précieux nectar déjà prêt à l’emploi ou le faire soi même avec une base neutre et des arômes, à la manière d’un sirop (ou d’un Pastis, selon vos références).

Les systèmes AIO

Notez que depuis quelques années il existe sur le marché de la cigarette électronique des dispositifs « all-in-one » (ou AIO)  c’est-à-dire tout-en-un sous forme de « pods ». En gros, vous avez un seul et même objet et presque rien n’est amovible. C’est un peu le même principe qu’un PC portable où vous achetez un seul objet, contrairement à un ordinateur de bureau où vous devez acheter la tour, l’écran, le clavier, la souris…

L’avantage du pod est qu’il est très facile à transporter dans une poche et peu cher. Une bonne alternative pour se mettre le pied à l’étrier quant à l’arrêt du tabac.

Combien de cigarettes de tabac fumez-vous ?

Votre consommation de cigarettes est une indication précieuse pour déterminer l’autonomie de la batterie (donc sa taille), ainsi que le degré de votre addiction.

Ainsi, un petit fumeur (moins de 10 cigarettes par jour) pourra très bien se contenter d’un petit matériel économique et discret sans souffrir du manque. En revanche, une personne fumant deux paquets de blondes par jour depuis 30 ans aura besoin d’un kit un peu plus sérieux et consistant. Un gros fumeur qui tomberait en panne de batterie à la mi-journée replongerait dans l’heure qui suit dans le tabagisme. Il ne faut alors pas lésiner sur la capacité de la batterie, et même opter pour une box électronique comprenant plusieurs accus. Entendez par « accu » la pièce qui ressemble à une grosse pile et que l’on recharge séparément dans un chargeur prévu à cet effet.

En résumé : Une petite batterie sans aucune maintenance hormis la brancher en USB pour la charger pour le petit fumeur (donc petit vapoteur), et une box embarquant deux accus pour le fumeur accro.

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Etes-vous fumeur de chicha ?

La sensation en bouche et le volume de vapeur inhalé font partie des critères importants pour votre confort, non seulement sur les lèvres mais aussi en gorge. En effet, plus le tirage sera « ouvert », plus vous allez ingérer de la vapeur et plus vous risquez de vous étouffer si vous n’en avez pas l’habitude.

Les fumeurs de chichas ont en revanche l’habitude d’inspirer de grandes et longues bouffées pour se remplir les poumons.

Techniquement, on appelle ces deux façons de fumer l’inhalation directe et l’inhalation indirecte. La première est directement dans les poumons, tandis que la seconde signifie que l’on avale la fumée après l’avoir gardé en bouche.

  • Si vous fumez des cigarettes en paquets ou roulées, inutile de tergiverser, il vous faudra opter pour des sensations proches de votre cigarette habituelle, donc un tirage (ou tirant d’air) serré (ou restrictif) avec un embout buccal fin.
  • Si vous avez envie de produire de gros nuages, et que vous avez une utilisation de la cigarette électronique récréative comme pour la chicha, optez davantage pour un vaporisateur avec un gros embout et de grosses arrivées d’air sous peine de frustration.

Quel type de cigarettes fumez-vous ?

Le type de cigarettes est important et il est corrélé avec le nombre de cigarettes que vous fumez chaque jour. La synthèse de ces deux paramètres permet en effet d’évaluer le taux de nicotine dont vous aurez besoin durant votre sevrage du tabac.

Un petit fumeur de cigarettes légères pourra très bien compenser le manque avec un e-liquide dosé à 3mg/ml de nicotine. La sensation en gorge ne sera pas trop violente et la nicotine sera malgré tout assimilée par l’organisme pour compenser l’arrêt tabagique.

Un fumeur de tabac à rouler devra pour sa part plus s’orienter vers des taux plus élevés, et le 6 voire le 12mg/ml seront préférables. Il va de soit que le taux de nicotine va dépendre du matériel également. Avec un tirant d’air important (tirage chicha), le 6mg/ml suffira car avec un taux de nicotine important, la sensation pourrait être désagréable et irritante lors du passage en gorge de la vapeur.

Quelles sont vos occupations au quotidien ?

La question peut paraître surprenante voire hors-sujet mais elle est pourtant fondamentale pour vous guider vers le modèle de cigarette électronique le plus approprié.

Si vous travaillez toute la journée avec la contrainte des horaires et des pauses cadrés, vous ne serez pas en mesure de vapoter toute la journée ou durant très longtemps.

Or, la diffusion de la nicotine vaporisée est plus lente que celle du tabac fumé. En effet, la Marlboro ou la Camel vous envoient un « shoot » de nicotine quasi instantanément.  La cigarette électronique fait son oeuvre en une vingtaine de minutes en moyenne, c’est pour cette raison que l’on a l’impression de beaucoup plus vapoter que fumer quand on commence. Cela peut sembler déstabilisant mais c’est totalement logique et normal.

Pour être rassasié durant des périodes de pause très courtes, n’hésitez pas donc à avoir un e-liquide un peu plus dosé en nicotine que d’habitude. Mieux encore, il existe des liquides pour cigarettes électroniques au sel de nicotine. Entendons-nous bien, on ne parle pas de sel de table, mais bien d’une appellation et d’une technologie qui fait que la nicotine est mélangée à un additif pour qu’elle soit plus vite absorbée.

Si vous travaillez à l’extérieur et que vous n’avez pas la possibilité de recharger votre cigarette électronique sur un port USB d’ordinateur, choisissez dans ce cas un matériel solide et à forte autonomie, voire avec plusieurs accus de secours dans vos poches. Attention tout de même, il vous faudra un boitier en plastique pour les transporter en toute sécurité et ne pas risquer un accident (court-circuit) avec des pièces métalliques dans vos poches.

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Quel e-liquide choisir pour votre cigarette électronique ?

En dehors du taux de nicotine qui sera déterminé par les critères que nous avons vu précédemment, le choix de la saveur est important pour apprécier le vapotage. La notion de plaisir fait même partie intégrante du processus, là où vous grillez une tige par besoin uniquement.

N’hésitez pas à varier ! Même si certains vapoteurs utilisent le même liquide toute l’année du matin au soir sans s’en lasser, il est possible que vous soyez écœuré au bout de quelques semaines si vous avez toujours le même goût en bouche. Imaginez manger le même plat au quotidien pendant des mois à table !

Un e-liquide tabac pour commencer ?

Intuitivement, les fumeurs vont plutôt se tourner vers des goûts tabac au départ. Avant toutes choses, sachez que la saveur tabac en eliquide n’a rien de comparable avec ce que vous inhalez en fumant des cigarettes ou des cigares. Pourquoi ? Simplement parce que ce le tabac est brûlé dans la cigarette classique, donc la saveur à laquelle vous êtes accro a plutôt une saveur de goudron et de cendrier en réalité.

Mais opter pour un goût tabac au départ n’est pas une mauvaise idée en soit pour ne pas être trop dérouté.

Des e-liquides variés aux saveurs originales voire surprenantes !

Par la suite, rien ne vous empêche de faire vos propres expériences, en allant carrément tester des saveurs dans les boutiques de cigarettes électroniques qui le proposent. La variété est quasiment infinie puisque l’on peut vapoter de la vanille bourbon, de la fraise tagada, de l’eucalyptus, du café, ou encore des recettes complexes dignes des meilleurs cordons bleus (à quand le maroilles en vapote ?) !

En général, on classe les goûts en plusieurs catégories : tabac, menthe, gourmand, bonbon, boisson. Certaines marques s’adressent davantage aux débutants avec des choses simples et faciles à comprendre, c’est le cas d’Alfaliquid, le précurseur en matière de liquides pour e-cigarettes, ou encore de D-Lice, deux marques françaises.

Historiquement, les fabricants américains et anglais ont toujours été très forts dans la fabrication de saveurs complexes et originales. Le Red Astaire de la marque T-Juice est par exemple le liquide le plus vendu au monde et il associe des saveurs improbables sur le papier mais terriblement efficace : fruits rouges, absinthe, menthol, anis ! Vampire Vape avec son Heisenberg tient également le haut de l’affiche en la matière avec un nectar quasi indescriptible (bonbon, réglisse, menthol), et l’enseigne n’hésite pas à) clamer haut et fort que sa préparation contient près de 72 ingrédients et que la recette est aussi secrète qu’inimitable.

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Qu’est-ce-que le taux de PG VG ?

Un e-liquide est composé de propylène glycol et de glycérine végétale. Il est conseillé d’opter pour un ratio 50/50 pour débuter, c’est le meilleur compromis entre bon rendu des saveurs et volume de vapeur au niveau sensations.

Un e-liquide plus fluide (donc 80/20) entraînerait des fuites suivant le matériel, tandis qu’un liquide épais (20/80) pourrait encrasser la résistance et en réduire la longévité.

Quel prix êtes-vous prêt à mettre dans une cigarette électronique ?

La question n’est pas anodine. En effet, fumer coute très cher et le prix du paquet de cigarettes ne cesse d’augmenter en France (en tous cas la partie qui constitue les taxes). Il n’est pourtant pas intuitif de dépenser plusieurs dizaines d’euros ou centaines d’euros dans le vapotage au départ. Peur de prendre un risque sans savoir à quoi s’attendre, impression de dépenser beaucoup d’un coup (contrairement à un paquet quotidien à 10 euros).

L’investissement de départ est pourtant très vite rentabilisé puisque si vous en prenez soin, votre cigarette électronique fonctionnera durant plusieurs mois et même plusieurs années sans problèmes. Il vous suffira juste d’en effectuer la petite maintenance comme le changement de résistances dès que le goût sera altéré. La consommation de e-liquide variera quant à elle en fonction de votre matériel et de vos habitudes.

Sachez que sur le long terme, vous ferez de sérieuses économies une fois que vous aurez trouvé votre rythme de croisière tant en matériel qu’en saveurs.

Afin de ne pas acheter de matériel de mauvaise qualité ou contrefait, nous vous conseillons de vous tourner vers les marques connues et grand public : Joyetech, Kangertech, Eleaf, ou encore Smoktech.

Avec une soixantaine d’euros en poche (hors prix du e-liquide) , vous commencerez dans de bonnes conditions.

Où acheter sa cigarette électronique ?

Idéalement, il est préférable de se rendre en boutique spécialisée dans la vente de cigarettes électroniques pour tester le matériel et les saveurs afin de trouver exactement ce qui correspond à la fois à vos besoins et à vos goûts pour sortir de l’addiction au tabac.

Bien choisir le magasin de cigarettes électroniques

N’hésitez pas à en faire plusieurs pour jauger la qualité du conseil et du service. Toutes les boutiques ne se valent en effet pas car tout dépend de la politique de la maison et des vendeurs. Il n’y a pas de vérité en la matière, vous pouvez très bien tomber sur un magasin de quartier plus compétent qu’une grande enseigne et vice-versa. Tous les magasins Cigaverte, un des pionniers, et tous les magasins Vapostore ne se valent pas exemple pas que vous soyez à Lyon, à Paris, à Marseille, ou au fin fond de la Creuse. Ces chaines sont en effet franchisées, même si les boutiques historiques sont en nom propre (comme le Cigaverte de Saint-Etienne), et tout va dépendre du sérieux du gérant local pour recruter ses vendeurs et conseillers.

D’une manière générale, si le vendeur ne prend pas au moins 30 minutes pour expliquer à un fumeur les prérequis en lui posant les bonnes questions et en lui faisant tester les produits, tournez les talons. Oui, la clef du vapotage est la pédagogie et le conseil personnalisé et non de la vente forcée sur un matériel à plus forte marge qu’un autre.

Commander sur internet

Une fois que vous vous serez mis à vapoter, rien ne vous empêche de vous tourner vers les boutiques en ligne qui proposent des prix souvent très avantageux.

Acheter une cigarette électronique pas cher et des e-liquides de qualité est en effet possible si l’on se tourne vers les bonnes enseignes. Le Petit Vapoteur ou Taklope font par exemple partie des leaders en la matière sur le marché de la vape.

Les idées reçues sur la cigarette électronique

Cigarette électronique et danger font partie de termes les plus recherchés sur Google et ce n’est pas pour rien. C’est une peur légitime au départ mais entretenue par les télévisions pour faire le buzz et surtout servir la soupe aux lobbies du tabac et pharmaceutiques.

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Le manque à gagner par les fabricants de tabac

Le danger de la cigarette électronique est en effet un grand fantasme des cigarettiers depuis plusieurs années. Les campagnes de désinformation sont très souvent orchestrées par les lobbies et elles coïncident avec les baisses des ventes de cigarettes traditionnelles ou de substituts nicotiniques vendus en pharmacie. La vente des produits du tabac rapporte près de 14 milliards d’euros par an à l’Etat, sans compter les traitements onéreux pour soigner les cancers du poumon qui font aussi vivre l’industrie pharmaceutique.

Qu’est ce que la TPD ?

Une Directive Européenne (TPD) est ainsi entrée en vigueur ces dernières années afin de réglementer et surtout contrecarrer l’explosion du marché de la vapote. Ainsi, on ne peut désormais plus vendre de e-liquide nicotiné dans un contenant dépassant les 10ml. Si dans les années 2012, 2013, ou 2014 vous pouviez faire le plein avec des flacons de 60ml ou 100ml, c’est désormais interdit, ou alors en version sans nicotine. On doit alors diluer des petites fioles de nicotine (booster dans le jargon) pour obtenir son taux préférentiel.

Si le recul st encore limité puisque la cigarette électronique existe depuis une dizaine d’années, il n’a en tous cas jamais été avéré que quelqu’un développe une pathologie ou décède à cause de la e-cigarette.

Parmi les sujets de propagandes les plus fréquents, il en existe deux qui reviennent avec insistance à intervalles réguliers.

Les cigarettes électroniques qui explosent

Le premier est vieux comme la vapote est consiste à montrer des cigarettes électroniques qui explosent ou qui prennent feu. Effectivement, laissée en plein soleil, une batterie au lithium, comme n’importe quelle batterie (téléphone portable, ordinateur) peut réagir et dégazer. Oui, dégazer car la chimie lithium-manganèse des cigarettes électroniques n’est pas explosive. Avant l’accident, il y a en effet des signes annonciateurs comme la sensation de chaleur dans la main, signe qu’il se passe quelque chose d’anormal.

Après enquêtes (sans que l’information ne soit vraiment diffusée trop fort), les cas d’accidents de ce type étaient dus à une mauvaise utilisation ou à des produits de contrefaçon. En effet, il est relativement dangereux d’acheter une cigarette électronique en supermarché ou dans des bazars même si ce sont de grandes chaines de magasin ouverts les dimanches. Comprendra qui pourra.

Évitez les bureaux de tabac

Le constat vaut pour les bureaux de tabac. Même si cela peut paraître contre-intuitif quand on est fumeur, il vaut mieux éviter d’acheter une cigarette électronique dans un tabac. Certains tentent de diversifier leur commerce et de s’adapter à la demande, et c’est tout à leur honneur. Mais vendre de la vapote est un vrai métier, et la connaissance du matériel est nécessaire pour non seulement conseiller efficacement, mais aussi pour ne pas mettre en danger les utilisateurs avec du eliquide ne répondant pas aux normes sanitaires ou avec des batteries à la provenance douteuse.

De l’irresponsabilité de certains

Concernant la mauvaise utilisation, il faut savoir qu’il y a des précautions à prendre comme avec une voiture ou un couteau sous peine de rentrer dans un platane ou se blesser. On ne met pas des pneus non homologués sur une automobile de 400cv et des plaquettes de freins contrefaites, pas plus qu’on ne monte un atomiseur avec une résistance inadaptée à la batterie avec des sécurités absentes.

Il fut un temps où la course au nuage (cloud chasing en anglais) était très à la mode. Les vapoteurs s’adonnant à ce sport utilisaient des matériels mécaniques (donc non protégés par un module électronique comme la plupart des ecig actuelles) et montaient dessus n’importe quel accu bon marché et n’importe quel atomiseur. Il faut savoir que plus la valeur de la résistance est basse, plus l’atomiseur va chauffer et plus il va délivrer de vapeur à haute puissance. Et forcément, il y eu des accidents (médiatisés ou non) et qui instrumentalisés par certains lobbies ou médias ayant des intérêts communs avec les vendeurs de tabac.

Les ingrédients d’un e-liquide

On entend souvent à tort « On ne sait pas ce qu’il y a dans le produit et dans le e-liquide ». N’importe quel revendeur ou fabricant sait ce qui compose un liquide pour vapoter. Là où le tabac chauffé d’une cigarette classique contient 8000 produits mortels et addictifs (du plomb à l’ammoniaque en passant par le cyanure), un eliquide contient en tout et pour tout 4 produits.

  • Du propylène glycol : c’est un produit de consommation courante que l’on retrouve à peu près partout. Il sert à drainer l’arôme et donc il produit la saveur ainsi que la sensation du passage de fumée en gorge (appelé « throat hit » en anglais)
  • De la glycérine végétale : même chose. Elle sert à produire la vapeur
  • Des arômes : naturels ou de synthèse, ce sont des arômes alimentaires que l’on pourrait mettre dans une boisson ou un yaourt sans danger.
  • De la nicotine : le dosage maximal autorisé (20mg/ml) par la législation européenne fait qu’elle n’est pas létale. Il faut toutefois la manipuler avec précaution et ne pas la boire, se la renverser dessus, ou se la mettre dans les yeux.

La nicotine n’est d’ailleurs pas addictive et nombre d’études scientifiques l’ont prouvé. Ce qui la rend addictive, ce sont les adjuvants nocifs que les cigarettiers utilisent pour qu’en deux semaines vous ayez une accoutumance au tabac.

Le faux débat sur le vapotage passif

La toxicité du tabagisme passif est évidente, et elle entraîne une confusion volontaire ou non chez certaines personnes. le vapotage passif n’existe pas, et des études l’ont démontré à plusieurs reprises. Les mesures ont en effet abouti à la conclusion que l’on ne pouvait pas mesurer la quantité de nicotine inhalée par quelqu’un restant plusieurs heures dans la même pièce qu’un vapoteur.

Si le vapotage passif n’existe pas, cela s’explique tout simplement par la différence de volatilité entre la fumée de cigarette et la vapeur, cette dernière s’évaporant bien plus vite. Et quand bien même votre voisin inhlaerait de la vapeur, il ne serait pas intoxiqué pour autant puisqu’il n’y a aucun goudron ou ni substances cancérigènes dans ce qui est ingéré et rejeté par le vapoteur.

Le mythe de la vapeur d’eau

Il y eu également fut un temps une idée qui circulait et qui pouvait laisser penser à un abus de langage avant que certains journeaux parlent de « vapeur d’eau » (!). Non, il n’y a pas de vapeur d’eau, puisqu’il n’y aucune mollécule d’eau dans le e-liquide. La vapeur d’eau se forme à ebullition (donc à 100°C), pas à 70°C quand on chauffe du PG/VG (Propylène Glycol et Glycérine Végétale) !

Donc personne n’a de l’eau dans les poumons en vapotant.

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